26 Novembre 2013 : Nouvelle-Zélande – 1ère partie
Après avoir revu mes amis Australiens, je repars à l’Aventure en direction du pays de toutes les légendes, le fief de Frodo Baggins, et l’endroit diamétralement le plus éloigné du vieux continent Européen : la Nouvelle-Zélande!
Arrivé à l’aéroport… c’est long ! Tout comme en Australie, ils ont des règles très strictes concernant les produits que l’on peut amener sur leur territoire. Tout ce qui est d’origine organique est interdit ! Donc ils passent mon sac aux rayon X, puis ils déballent ma tente pour vérifier les sardines… Finalement je sympathise avec un douanier, même lui ça a l’air de le saouler !
Finalement j’arrive sans encombres au centre ville de Auckland, et je commence à visiter la ville. C’est une ville très moderne, calme, propre, et finalement assez petite pour la plus grande zone urbaine du pays : seulement un peu plus d’un million d’habitant.
Un jour je pars visiter le Mont Eden à pied, qui est le plus haut des nombreux cratères volcaniques de Auckland. En grimpant là haut, j’ai l’impression d’être en montagne, mais non, je suis en plein centre de la plus grande ville de Nouvelle-Zélande! Difficile à croire !
De là haut la vue est magnifique, on voit toute la ville, la mer, et les îles alentours.
Le lendemain, je vais voir l’accueil ne mon auberge, mais ils n’avaient pas pris en compte ma réservation que j’avais fait la veille… Je me retrouve à la rue !! J’en profite ici pour faire un petit coup de gueule concernant l’auberge X-Base : beaucoup trop grand, absolument pas chaleureux, et on a l’impression que tout est conçu pour éviter le dialogue entre les voyageurs. Bref, si quelqu’un lisant ces lignes envisage d’aller à Auckland… évitez cette auberge! Enfin passons, je me débrouille tant bien que mal à trouver une auberge qui n’était pas complète : le Shooters Saloon. Ça c’est un nom qui vend du rêve ! Dans cette auberge je rencontre Solenn une Bretonne et Ollie un Anglais, tous les deux super cool.
Pendant les premiers jours en Nouvelle-Zélande, en plus de visiter, je passais le plus clair de mon temps à chercher une voiture d’occasion. Et oui, en faisant les calculs, acheter une voiture et la revendre avant de partir de Nouvelle-Zélande est financièrement beaucoup plus intéressant que de louer une voiture pendant 2 mois, et ça permet de sortir des sentiers battus et de faire du camping contrairement au bus. Après 4 ou 5 jours de recherche intensive, j’ai finalement trouvé la voiture idéale (= la moins chère!) : une Hyundai Lantra de 1998 avec 250000 km au compteur, en parfait état de marche, et qui coute 1500$NZ. Banco! … j’espère juste qu’elle tiendra le coup jusqu’à mon départ de Nouvelle-Zélande !
Le lendemain, je m’y prend trop tard pour prolonger mon séjour au Shooters Saloon : tout est réservé à cause d’un concert qui se déroulait à Auckland, et il faut partir. Mais c’est quoi cette ville sérieux !? Solenn et Ollie sont dans le même cas que moi. On essaye de trouver une autre auberge, mais tout est complet sur Auckland. Je propose donc à Solenn et Ollie de m’accompagner pour tenter notre chance vers le Nord en direction de la « Bay of Islands ». Et nous voila partis !
La route est longue et je me fait la main avec cette nouvelle vieille voiture, d’autant plus que mon habitude de rouler à gauche est un peu rouillée. Les paysages sont cools, et on peut apercevoir l’animal emblématique de cette contrée lointaine : le Mouton ! Beaucoup de moutons !
Finalement on check-in dans une auberge à Paihia, juste dans la Bay of Islands.
Le lendemain on part en mer pour une petite balade en Canoé : on va jusqu’à l’embouchure de la rivière la plus proche, on remonte un peu le courant, à cet endroit l’environnement ressemble une peu à une mangrove, c’est sympa. Puis on revient à notre point de départ en faisant un stop sur l’une des mini iles désertes de la baie. Un bon moment de détente et de rigolade, c’était cool !
L’aprem on continue à visiter les environs en voiture. On s’arrête dans un parc avec une chute d’eau, et on en profite pour voir l’une des plante les plus typique de Nouvelle-Zélande : cette espèce de fougère géante.
Entre temps, le ciel s’est dégagé, donc c’est parfait !
Mon plan de base était de revenir ici à la fin de mon séjour en Nouvelle-Zélande pour visiter un peu plus, donc finalement on retourne doucement vers Auckland, d’autant plus que Ollie a un avion qui l’attend. Mais cette fois on prend les petites routes de campagne en suivant la côte !… Et bien ça valait clairement le coup !!
On visite quelques plages plutôt sympathiques il fait l’avouer !!! En plus, le soleil brille, et mes compagnons de voyage sont super sympas, dont c’est parfait !
On finit par arriver à Auckland, et on re check-in au Shooters Saloon. Le lendemain, je me sépare de mes compagnons de route : Ollie retourne en Europe, et Solenn commence un tour de Nouvelle-Zélande en bus. De mon coté, je prépare aussi mon trip : assurance de voiture, quelques petits achats pour compléter mon équipement de camping, je fais aussi une folie en m’offrant un petit cadeau de Noël en avance : un joli petit Spyderco ! Faut bien se faire plaisir de temps en temps !
Puis je m’arrache en fin d’après midi : direction la péninsule Coromandel. Avant d’y pénétrer, je m’arrête à Thames pour passer la nuit. Je fais aussi la rencontre d’Anthonin, : il a passé 6 mois en Nouvelle-Zélande et à l’entendre il est vraiment blasé de tout… dommage! Mais il me donne plein de précieuses informations sur les endroits à voir et ceux qui sont à éviter.
Le lendemain, je peux vraiment commencer à visiter, mais malheureusement, un gros nuage ne m’a pas lâché de toute la journée ! Mais je profite quand même des paysages de littoral, je traverse la rainforest, et je m’impressionne devant la puissance des rivières en crue.
Je profite aussi d’une accalmie pour visiter la Hot Water Beach : c’est énorme ! Il faut creuser son trou dans la plage, et l’eau chaude jaillit comme par magie ! La zone géothermale est assez restreinte, donc c’est marrant de voir sur cette plage quasiment vide, un rassemblement de gens en train de creuser des trou comme des fous, tous au même endroit ! Pour ma part, n’ayant pas de pelle, je rejoins 4 filles dans leur trou !
Il faut savoir qu’à certains endroits l’eau peut atteindre les 70°C… donc évidemment je me suis légèrement cramé les pieds, et je suis sorti du trou avec une belle couleur de crevette !
Avant de quitter la péninsule, sur le bord de la route, dans un virage, je vois un minuscule parking vide, et un petit panneau qui indique une balade de 25min dans la rainforest. C’est parti !
Je commence à m’enfoncer dans cette forêt humide, et complètement déserte. Au bout de 5-10 minutes, je vois que le soleil est sorti à travers les arbres. Puis j’aperçois un autre petit panneau : il y a une possibilité de prolonger la balade pour 3h de plus… banco bien sûr ! La rando suit un cours d’eau absolument magnifique.
La chaleur commençant à arriver, et avec l’humidité ambiante, je vais très vite finir la rando torse nu et pieds nus. Si on rajoute à ça la barbe que je laisse pousser depuis environ 1 mois, je suis devenu le parfait Cro-Magnon !
Après avoir traversé ce magnifique cours d’eau de très nombreuses fois, j’arrive à un petit coin de paradis : Lynch Stream Bay. C’est un coin complètement paumé, qui n’est même pas répertorié dans google map. Je n’ai croisé personne de toute la rando. Et franchement c’est fantastique !
Je retourne à la voiture, et je continue ma route à travers la campagne Néo-Zélandaise.
J’en profite pour visiter quelques plages, toujours assez sauvages et toujours aussi peu peuplées.
Après une nuit sans grand intérêt à Mount Maunganui dont je ne comprend pas la popularité, je décolle de bonne heure en direction de Matamata pour visiter Hobbiton ! C’était quand même le passage obligé de faire un tour sur les décors des films The Lord of the Ring et The Hobbit : ces films représentent quand même l’une des plus grande fierté nationale (peut être juste après les All Blacks !).
La zone est assez gigantesque et très TRÈS bien entretenue.
C’est marrant de voir « en vrai » les décors d’un film fantastique.
Pendant la visite, on nous explique que les portes sont de différentes tailles pour faire croire à la différence de taille des personnages.
On visite enfin le palier de porte de Bilbo avec ce fameux chêne au dessus de la maison. Ce dernier s’avère être… en métal peint !! Par contre pas de visite de l’intérieur de la maison : il se trouve en réalité dans les studios à Wellington.
Mais on finit quand même la visite à l’intérieur de l’auberge du « Green Dragon » où j’en profite pour siroter une petite bière au coin du feu.
Dans l’après midi, je reprends la route en direction de Rotorua qui est très connue pour son activité géothermale. Arrivé là bas, je commence à visiter le parc Kuirau où je vois plein de phénomènes géothermique de fous : des boues bouillonnantes…
… des eaux cristallines fumantes…
… ou encore des roches multicolores grâce aux différents minéraux qui jaillissent de terre.
Puis j’essaye de trouver une auberge, mais tout est complètement full, pris d’assaut par des bus de jeunes allemands. Ok, pas de problème, je passerai la nuit dans la voiture ! Je me trouve un petit coin reculé, au bord d’un lac rempli d’une foule d’oiseaux.
A la tombée de la nuit le ciel prend des tons violets presque irréels. Le lendemain matin, je visite le village traditionnel Maori Whakarewarewa. On m’explique les coutumes des Maoris, le pourquoi du comment des phénomènes géothermiques qui ont lieu dans la zone. C’est très intéressant ! C’est fou de voir des habitations aussi proches d’eaux soufrées bouillonnantes !
La visite guidée se termine par une représentation de danse, chants et haka : c’était marrant même si on avait plus l’impression d’assister à un cirque qu’autre chose !
Je continue ma visite de Whakarewarewa par moi même, entre les lacs bouillants d’une eau d’une limpidité impressionnante.
Ce qui est génial c’est que les Néo-Zélandais tentent de préserver cette culture Maori, et ils en sont généralement très fiers. (contrairement à l’Australie avec la culture Aborigène…)
Je finis ma visite de Rotorua en apercevant LE geyser le plus connu de Nouvelle-Zélande.
Je continue ma route vers le sud. Je m’arrête toujours pour faire les petites balades lorsque j’en vois une au bord de la route. Ça permet de découvrir des coins magnifiques et quasiment inconnus.
Je passe ensuite la nuit à Taupo. Ça faisait déjà un petit moment que mes chaussures avaient quelques « aérations supplémentaires » après avoir parcouru la moitié d’un tour du monde, je me décide donc enfin à les renouveler.
Je continue ma route, sur une aire de stationnement avec un magnifique point de vue, je sympathise un peu avec 2 allemands en Camper Van. Puis, après avoir failli me faire agresser par 2 cygnes (si, si! c’est agressif ces bestiaux!), j’arrive finalement à Turangi d’où je vais organiser ma rando du lendemain : le Tongariro Alpine Crossing. J’atterris dans une auberge géniale ! Ambiance plutôt baba cool, les murs sont recouverts de peintures diverses. Ce qui me permets de faire la connaissance de Gollum !
De l’autre coté, dans le jardin, je découvre l’animal de compagnie de l’auberge : une bébé vache de 2 mois !! Trop mignonne !
Ce soir je me couche très tôt car le lendemain je me réveille à 3h30 du matin (si, si ! qui a dit que les voyages c’est des vacances! moi?! ah oui, c’est vrai..!) pour être prêt à partir à 4h.
Je me fais déposer à 4h45 du matin, avant le lever du soleil au départ du Tongariro Alpine Crossing : c’est LA rando la plus connue de Nouvelle-Zélande, et celle qui est réputée être la plus jolie, avec des paysages les plus variés de tout le pays… On va voir !
Je patiente une petite demi heure, le temps que le soleil se lève, puis je me lance. Au début, il bruine un petit peu, et il fait bien froid car il est encore très tôt, mais ça reste raisonnable. Les paysages sont magnifiques et étant donné que c’est encore l’aube, il n’y a personne : j’ai la montagne pour moi tout seul !
Je commence ensuite mon ascension vers le premier sommet. Très vite la végétation disparait pour laisser la place à des roches volcaniques. Entre temps, j’ai presque atteint les nuages, donc ça donne une ambiance vraiment particulière. Là encore on se croirait dans un film : pratiquement arrivé aux portes du Mordor !
Arrivé au sommet, il fait un temps magnifique, et la vue est à couper le souffle…… non je déconne !
Au plus je progresse dans l’ascension, plus le temps se dégrade. Maintenant le vent s’est levé, la bruine s’intensifie, et je commence à vraiment avoir du mal à bouger mes doigts. D’autant plus que je n’ai pris qu’un pauvre poncho jetable, qui s’apparente plus à un sac poubelle, pour me protéger de la pluie !
Au sommet, la visibilité n’est que de quelques mètres, et il faut être très attentif pour rester sur le sentier. Malgré tout, je garde le sourire, ces conditions extrêmes s’accordent particulièrement bien avec cet environnement volcanique très particulier.
Je commence finalement ma descente du sommet, le brouillard est toujours épais, mais la bruine et le vent faiblissent. Je peux commencer à sécher. A moment donné, je sens des odeurs de souffre, et je commence peu à peu à apercevoir à travers la brume les « Emerald Lakes ». Les nuages se déplacent très rapidement, et lorsque le soleil fait une brève apparition : Magnifique !
Je reste un bon moment à admirer ces lacs, et à profiter des quelques rayons de soleil. J’en profite pour plonger mon pendentif en jade dans ces lac : ça porte bonheur il parait !
Je continue à descendre, il fait de moins en moins froid, et j’arrive au « Blue Lake » qui est particulièrement joli lui aussi.
En marchant, je rencontre Thomas et Annabelle qui avaient entrepris un « demi » tour du monde. Ils sont super cools. On continue une partie de la rando ensemble, ils me racontent leurs aventures, je leur raconte les miennes.
La végétation commence à réapparaitre timidement.
Malgré les mises en garde des panneaux, je prends mon temps, je m’assois à de nombreuses reprises dans l’herbe pour profiter du paysage. Il fait enfin un peu beau, donc il faut en profiter !
Je continue de descendre, et la végétation change une nouvelle fois pour devenir un mélange entre rainforest et garrigue. Et je tombe par hasard sur les deux allemands avec qui j’avais sympathisé au bord de la route la veille ! On finit la rando ensemble, et à la fin ils me proposent de me raccompagner à mon auberge de Turangi! Trop sympas ! Et vraiment appréciable car il n’était que 14h et ma navette ne venait me chercher qu’à 19h30 !
Arrivé à l’auberge, je fais la rencontre de Michael, Mélanie et Ben, qui étaient en NZ depuis 5 mois environ, et ils me donnent tout plein de tuyaux pour la suite de mon voyage. A la base je comptais rester environ 5 jours de plus sur l’ile du nord de NZ avant de prendre un ferry pour le sud. Mais ils m’apprennent que la compagnie maritime a des soucis en ce moment (l’un de leur bateau est en réparation), et donc qu’il faut réserver BIEN à l’avance pour espérer avoir un billet ! Je regarde les tickets, et effectivement, absolument TOUT est complet pendant les 3 ou 4 prochaines semaines !! Je commence à avoir un petit coup de stress : cette histoire est à deux doigts de faire foirer ma visite de l’ile du sud qui est sensé être la plus jolie des 2 en plus ! Je passe la soirée sur le site de la compagnie maritime en essayant de réfléchir à une solution, et finalement un miracle : il y a un désistement pour le lendemain matin au départ de Wellington !! Sauvé !
Par contre, je suis à mi-chemin entre Auckland et Wellington, il va falloir carburer sévère demain matin !! Courage petite Hyundai Lantra, c’est pas le moment de lâcher !
Je dis donc au revoir à l’île du Nord de Nouvelle-Zélande, je finirai ma visite sur le chemin du retour vers Auckland. Et cette fois je réserverai le billet de ferry en avance !
Finalement, en se levant encore une fois bien avant l’aube, je parviens malgré tout à attraper le ferry qui partait juste avant midi, après avoir conduit non-stop toute la matinée.
Maintenant, direction Picton ! La première étape de ma visite de l’île du Sud de Nouvelle-Zélande !…
La suite de l’aventure ici : Nouvelle-Zélande : Au bout du Monde
L’étape précédente : Australie : I’ll slip an extra shrimp… *Punched*
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